Combien de fois avez-vous pris une décision sous pression… que vous avez regrettée ensuite ?

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Face à une situation tendue, nos émotions prennent souvent le gouvernail de notre prise de décision

Elles influencent notre jugement, orientent nos choix, parfois à tort. Pourtant, il existe une compétence précieuse qui permet de reprendre le contrôle : l’intelligence émotionnelle

Bref rappel : qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle (IE) ?

C’est l’ensemble d’aptitudes émotionnelles et sociales qui ensemble établissent la façon dont nous :

  • Nous percevons et exprimons
  • Développons et maintenons des relations sociales sur les plans professionnels et personnels
  • Faisons face aux difficultés, à gérer les problèmes
  • Utilisons les informations émotionnelles de façon efficace et significative

Notre cerveau est émotionnel ?

« Nous sommes équipés d’un certain nombre de « câblages émotionnels » déjà prêts à fonctionner quand nous arrivons au monde »

Nos réseaux neuronaux sont génétiquement bâtis pour nous faire ressentir la peur et que celle-ci nous fasse agir dans une certaine direction

Même chose pour les émotions de base telles que la colère, la tristesse, la joie…

 

Nos dispositions initiales sont ensuite modulées par nos différences individuelles, familiales, sociales, culturelles…

 

Nos expériences de vie nous poussent à ressentir certaines émotions et à en réprimer d’autres

 

Cependant nous avons grand mal à réguler nos flux émotionnels

Dès qu’ils deviennent trop intenses, nous ne contrôlons plus rien

Résultat : nous réagissons au lieu de réfléchir

La peur peut nous pousser à éviter une décision difficile. La colère peut nous faire dire des choses que nous regretterons

 

Ces « biais émotionnels » sont naturels… mais pas inévitables

Prendre du recul pour décider : une compétence émotionnelle, pas seulement mentale

Beaucoup pensent que prendre du recul pour décider, c’est “réfléchir à tête reposée”. C’est vrai, mais ce n’est pas que ça

 

C’est aussi savoir gérer ce qui monte en nous au moment critique (l’agacement, l’impatience, la peur de décevoir) pour rester objectif

 Et ça, c’est de l’intelligence émotionnelle

 

Trois compétences émotionnelles sont particulièrement utiles :

La résolution de problèmes 

Aptitude à trouver des solutions à des problèmes dans des situations suscitant des émotions et à comprendre en quoi nos émotions ont une incidence sur la prise de décision

Ce qu’elle nous permet : identifier les problèmes et les résoudre en suivant une approche systématique en puisant dans notre capital émotionnel et en nous servant d’expériences passées si nécessaire

Le sens de la réalité

Capacité à rester objectif envoyant les choses telles qu’elles sont vraiment

Ce qu’elle nous permet : écouter notre environnement, être capable de porter un jugement objectif

Le contrôle des impulsions

Capacité à résister ou à attendre avant d’exprimer une impulsion, une volonté ou une tentation d’action

Ce qu’elle nous permet :  être posé(e), patient(e), maîtriser notre impulsivité et gérer nos frustrations

Les effets concrets du recul émotionnel sur la prise de décision

Quand on parvient à mettre de la distance entre l’émotion et l’action, on :

  • analyse mieux la situation, avec plus d’objectivité,
  • écoute davantage les autres, ce qui favorise des solutions collaboratives,
  • évite les décisions impulsives qui peuvent avoir des conséquences durables,
  • voit plus loin que l’instant présent, en gardant une vision stratégique

 

En d’autres termes : l’émotion ne brouille plus la décision, elle la favorise

 

Ces compétences émotionnelles ne sont pas seulement utiles en cas de crise, elles renforcent chaque jour votre capacité à penser plus clairement, collaborer plus efficacement et trouver des solutions durables

 

Ces compétences s’apprennent et s’équilibrent avec de la pratique.

 

Choisissez en une à développer cette semaine : laquelle vous semble la plus utile pour vous en ce moment ?

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